Né à Istanbul en 1978, Ali Alışır a débuté son éducation artistique en 1996 en recevant une bourse de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Yeditepe. Il a obtenu son diplôme de Maîtrise en photographie à l’Accademia Italiana de Florence, où il s’est spécialisé dans l’édition numérique. Les expositions précédentes d’Ali Alışır, « Corps virtuels », « Lieux virtuels », « Guerres virtuelles » et « Paysages virtuels » sont une exploration du désespoir et de l’impuissance vécus par les individus dans un monde de constante surcharge médiatique, un examen des mondes virtuels et artificiels créés par l’ère numérique.

« Melez Ruhlar » est la première exposition d’Ali Alışır en Amérique du Nord, dont la signification est « Âmes Hybrides ». Cette série photographique met l’accent sur le stress collectif ressenti dans la culture contemporaine. Les sujets d’Alışır tentent ici d’instaurer une certaine sérénité, malgré la complexité et le rythme de la vie moderne. L’artiste veut faire se refléter le conflit intérieur à travers le mouvement physique. Ses corps hybrides se fondent les uns dans les autres avec une telle impétuosité qu’il est impossible de se concentrer sur un seul sujet. En superposant ces différents corps humains, Alışır cherche à examiner les problèmes de société qui se manifestent sous de nombreuses formes et dans différents domaines, tels que la philosophie, la sociologie, la littérature et le cinéma. Les corps hybrides d’Alışır luttent tous séparément, mais également ensemble, créant une sorte d’harmonie chaotique défiant les complexités de la vie moderne.

Les œuvres d’Ali Alışır sont exposées dans de nombreuses collections privées et publiques, notamment au Musée d’Art Moderne d’Istanbul, au Palais Présidentiel de la République de Turquie et dans 94 ambassades dans le monde.