Jean Paul Lemieux (1904–1990), peintre, illustrateur, critique et enseignant, est l’un des artistes les plus importants de l’histoire de la modernité canadienne.
« Je n’ai pas de théories, et comme tous ceux qui peignent, je ne suis jamais satisfait de mon travail. Ce qui m’intéresse surtout, c’est de transmettre la solitude de l’homme et le passage du temps qui ne cesse de s’écouler. J’essaie d’exprimer, dans mes paysages et mes figures, cette solitude, ce silence dans lequel nous évoluons tous... Dans chaque tableau, mon monde intérieur de souvenirs. Le monde physique qui m’entoure ne m’intéresse que dans la mesure où il me permet de représenter mon moi intérieur. »
— Jean Paul Lemieux
De 1926 à 1929, Lemieux étudie à l’École des beaux-arts de Montréal. Après l’obtention de son diplôme, il passe une année à Paris, où il poursuit ses études à l’Académie de la Grande Chaumière et à l’Académie Colarossi. En 1935, il obtient un diplôme en enseignement à l’École des beaux-arts de Montréal. En 1937, il retourne à Québec pour enseigner à l’École des beaux-arts de Québec, où il exercera jusqu’en 1965.
Tout au long de sa carrière, Lemieux explore plusieurs styles. Dans les années 1930, il peint des scènes de nature influencées par le régionalisme québécois. Dans les années 1940, il réalise des tableaux satiriques de la vie urbaine et rurale. En 1955, après un séjour en France, Lemieux adopte une approche plus formelle et conceptuelle du paysage. Le silence troublant et le sentiment d’inquiétude qui marquent ces œuvres évoluent, dans les années 1970, vers des visions apocalyptiques de villes en ruines, anéanties par des attaques nucléaires.
Jean-Paul Lemieux : "La petite poule d’eau"
Dans les années 1970, Lemieux revient à l’illustration, une passion qu’il cultivait depuis ses années d’études. En 1971, il illustre La petite poule d’eau de Gabrielle Roy, une amie proche qui, comme lui, passait ses étés à Charlevoix. Lemieux avait déjà peint son portrait en 1953.
Le roman raconte l’histoire de Luzina, une mère dévouée vivant avec sa famille sur une île isolée du Manitoba. Malgré l’isolement et les conditions de vie difficiles, elle s’efforce de donner à ses enfants une éducation convenable. Jean Paul Lemieux a réalisé 20 lithographies pour cette édition. Ses œuvres, aux couleurs douces et aux compositions épurées, accompagnent parfaitement le ton du roman, traduisant émotion et solitude. Cette édition crée un pont entre les arts visuels et la littérature, et constitue un rare et précieux témoignage du patrimoine culturel canadien.
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